Nombreuses sont les histoires sordides d’intégration d’ERP qui ne sont pas correctement déroulées ou pas dans les temps (Nike, HP, Vodafone, Lidl, Revlon, etc.). À l’origine de ces problèmes d’intégration se trouve souvent un périmètre ERP très vaste, un ERP manquant de flexibilité ainsi qu’une méthode de gestion de projets tolérant peu l’aléa.
La question du mode de gestion de projets se pose, car la complexité croissante de l’environnement réglementaire, l’invention de nouveaux modèles de facturation, l’apparition de nouvelles relations avec la clientèle imposent quasiment une façon de travailler qu’est celle de l’agilité.
Regardons dans cet article les deux grands modes de réalisation de l’intégration d’un projet ERP industriel :
À partir d’un séquençage précis (analyse des besoins, paramétrage, reprise des données, recette, formation des utilisateurs, cette méthode de gestion de projets prétend adresser l’intégralité de votre projet d’un seul bloc.
Si cette méthode présente l’avantage d’étudier en amont les risques, l’aléa n’est cependant pas entièrement maîtrisés. En effet, face à des expressions de besoins client de plus en plus complexes, il peut parfois y avoir des trous dans la raquette. Par ailleurs, les clients n’ont pas forcément en tête ce dont a besoin exactement l’intégrateur pour un cahier des charges efficace.
Par conséquent, la méthode présente quelques inconvénients qu’il est utile de lister :
Dans la méthode agile (ou les méthodes agiles, car il y en a plusieurs), le fonctionnement se fait par itération, avec la construction du produit fini morceaux par morceaux. Pour être efficace, l’intégrateur doit faire preuve d’une écoute particulière de son client afin de cerner ses attentes pour mieux le satisfaire.
Dans le cadre d’un fonctionnement en agilité sur votre projet ERP industriel, vous pourrez constater que votre projet est déployé étape par étape avec un socle de base qui vous permet de l’utiliser. Les erreurs sont corrigées au fur et à mesure, ce qui permet d’éviter l’effet « vices cachés sur les fondations » qu’on peut retrouver dans un cycle en V et qu’il est parfois très difficile de corriger.
Avant d’attaquer chaque processus métier, l’intégrateur réalisera un audit de ceux-ci et cherchera à réaliser un prototype fonctionnel qui permettra de valider par la preuve que la fonctionnalité répond bien à l’expression de besoin. Et si ce n’était pas le cas, de voir dans quelles conditions un ajout, une suppression, une modification de la fonctionnalité peut résoudre ce problème.
Cette dernière approche est celle que nous préconisons chez Obexto pour les projets de nos clients, car nous pensons qu’il permet pour nos clients une grande flexibilité et adaptabilité qui se ressent sur le succès des déploiements que nous faisons.
Romain est ingénieur mécanicien de formation. Fort de son expérience avec les clients d'Obexto, il intervient sur des sujets d'efficience opérationnelle.